Notre week-end prévu avec le CAF dans les Aravis ne pourra être maintenu vu la météo. Nous décidons de le détourner sur Orpierre où la météo est plus clémente, et nous laisse l’espoir d’éviter la pluie.
Samedi
Nous débarquons du car et posons les tentes au camping Les Noyers, puis partons en direction du secteur de Quiquillon où nous allons pouvoir trouver de nombreuses grandes voies dans des niveaux compatibles avec les objectifs de notre sortie. Je choisis d’aller dans une grande classique du secteur :
Il y a déjà trois cordées du CAF sur cette voie, nous étions les seuls à monter les tentes tandis que les autres logent en mobile home. Je prends une cordée de trois et serai avec Sandrine P. et Jean-Marc D.
La voie démarre par un 5c un peu patiné qui réveille.
Je ne connaissais pas le village d’Orpierre, et au fur et à mesure que nous nous élevons, je découvre sa position unique, entouré de falaises toutes équipées par la mairie et l’UCPA me semble-t-il.
La voie est homogène dans le 5a-5c, et très variée : du dièdre, quelques passage raides, des dalles, un peu de fissure, quelques légers surplombs, des traversées, il y en a pour tous les goûts.
Mes seconds de cordées remontent le dièdre.
Après le dièdre, nous traversons vers la droite, et là où je m’attendais à faire un passage sur une vire, c’est en fait une traversée en rocher que nous réserve la voie. Je repère une belle écaille qui ne demande qu’à partir, et indique à mes seconds de rester plus bas et de ne pas la saisir.
Jean-Marc n’a pas dû bien comprendre puisqu’il va précisément saisir et se hisser sur le rocher en question .. qui se décroche comme je l’avais prévu. Puisqu’il était en traversée, il pendule et tombe au bas de la dalle. Heureusement le rocher chute à côté de Jean-Marc, qui n’aura perdu que quelques petits morceaux de peau au passage.
La dernière longueur en 5b semble difficile à mes seconds, probablement la fatigue de fin de journée. Nous finissons sur l’arête.
Les autres cordées ont disparu et je n’ai pas de topo. Alors plutôt que de prendre le risque de descendre sur ce qui me semble être des lignes de rappel, mais sans en être 100% sûr, nous empruntons le chemin de descente à pied. On se rallonge un peu en restant sur la route, nous découvrirons le lendemain un sentier qui descend directement vers le village.
Notre belle arête prend le soleil du soir.
Dimanche
Pendant la nuit de samedi à dimanche, il tombe des seaux d’eau, et nos compagnons en mobile home nous envoient des sms pour savoir si tout va bien pour nous.
Pour cette seconde journée, nous irons dans le même secteur, afin de poursuivre dans les grandes voies qui y sont présentes. Nous espérons que les parois auront suffisamment séché pour être praticables.
Je serai avec Sandrine, dans l’optique de faire du réversible, réviser les techniques de grande voie et apprendre la construction de relais non chaînés. Nous suivons la cordée de Rémi dans :
Le niveau est un peu moins homogène que le jour précédant puisque nous alternerons des passages en 4c, la plupart en 5 et un passage en 6a+ ou 6b suivant les topos, mais qui se passe en artif A0.
Nous apprécions l’espacement très court dans le passage en artif, qui nous permet de progresser de point en point à la force des bras et des pieds grâce aux pédales que nous mettrons en place.
Comme la veille le ciel est toujours menaçant mais finalement il ne pleuvra pas une goutte durant ces deux jours.
Arrivés sur l’arête, nous décidons de ne pas prendre la ligne de rappels car il y a trop de vent et nous risquons de coincer les cordes. L’option de sécurité c’est donc plutôt de reprendre le fil de l’arête, rejoindre le col, et rebasculer sur un sentier de descente qui retourne à Orpierre. Au passage nous égarons Jean-Marc, mais nous le retrouverons finalement au camping, il est arrivé avant nous.
Quels bienveillants ces compagnons de mobil home ;).
Jolie, l’arête. En tournant autour de loin, on ne soupçonnait pas ça.