Durant nos vacances en Indonésie, et lors de notre passage sur l’île de Java, nous souhaitions gravir l’un des sommets locaux. Nous aurions aimé gravir le volcan Bromo mais le temps de trajet depuis Yogyakarta, bien plus élevé que ce que nous avions naïvement imaginé depuis la France, rendait son organisation impossible.
Alors nous nous sommes rabattu sur le sommet le plus proche de Yogyakarta, où “jodja” comme on dit là-bas. Notre objectif sera le volcan Merapi, 2930m. Depuis l’office du tourisme nous avons trouvé comment organiser cela, avec un taxi qui pour un prix forfaitaire de 800000 roupies gère l’aller-retour et patiente un maximum de 14h (!) sur place. Et puisque nous n’avons pas eu le courage ni réussi à monter la logistique à temps pour cela, nous optons pour une version mon classique : nous ferons l’ascension non pas pour le levé de soleil mais pour son coucher ..
C’est donc à 10h que nous avons rendez-vous avec notre taxi, et démarrons notre course vers 15h. Nous arrivons à éviter les propositions de nous faire accompagner par un guide, pas trop insistantes heureusement.
La première partie de l’itinéraire se déroule donc dans une poussière très fine, qui génère beaucoup de poussière et s’avèrera très glissante à la descente. J’adopte vite la même astuce que les locaux en me couvrant le bas du visage dans un buff pour ne pas manger la poussière soulevée par tous les groupes que nous croisons et qui sont tous à la descente. Sur le trajet, nous dépassons plusieurs emplacements de bivouac où des tentes ont été installées. Il s’agit à priori de locaux qui s’installent là, pour peut-être aller au sommet le lendemain.
La dernière partie dans la pente finale du volcan est une pente raide composée de petites pierres de lave. Tous les deux pas montés, il faut compter redescendre d’un pas.
Nous avons jusque là eu un bon rythme, mais j’accélère un peu et laisse Sandrine sur la fin pour atteindre le sommet en 2h39. Sandrine, que j’avais en visuel, me rejoint vingt minutes plus tard.
La vue n’est malheureusement pas au rendez-vous car l’horizon est bouché. C’est l’inverse qui aurait été surprenant, les nuages apparaissent vites dans les îles. Assis au sommet, nous sommes tour à tour au dessus de la mer de nuages, avec une vue dégagée quelques fugaces instants, ou au milieu de la purée de pois.
Alors commence l’épreuve de l’attente, car même avec toutes nos couches de vêtements il fait froid au sommet avec le vent qui souffle sans cesse. J’arrive à motiver Sandrine pour patienter près de 2h jusqu’au coucher du soleil, avec toujours le petit espoir d’avoir une vue un peu dégagée qui permettrait quelques jolies photos. Dès l’horaire officiel de coucher de soleil passé, nous entamons la descente.
Nos frontales dessinent leur faisceau dans cette atmosphère chargée en humidité, ce qui m’inspire une photo que Sandrine et moi composons au pied du volcan.
Nous effectuons la descente totale en 2h. Nous ne croiserons évidemment personne à la montée.
Lorsque nous rejoignons le parking, il ne reste évidemment plus que notre taxi. Il nous ramène à notre hôtel, où nous rentrons vraiment sales de toute la poussière de ce parcours.
Notre parcours
- Distance (km) : 7,1
- Dénivelé (m) : +1150 -1150
- Altitudes (m) : mini 1800, maxi 2930
- Horaires : départ , retour
On attendu au sommet 2h ?!
Belle rando un soir à Java :)
Marrante l’image du volcan sur la carte
Pratique ces taxis qui attendent dans la nuit la fin de ta rando