La sortie de cascade de glace de la semaine dernière a été décalée au week-end suivant. C’est en direction de la Grave que je pars finalement avec Frédéric VT et nos quatre participants. Je pars de Paris vers 18h40 et c’est vers 2h15 que nous nous glissons sous les draps au gîte du Pas de l’âne à Villar d’Arène.
Vendredi
Le réveil est relativement tardif, vers 8h30 et vu les conditions de glace qui nous semblent bien mauvaises, nous décidons d’aller chercher ce qu’il se trouve en altitude à l’Alpes d’Huez.
Nous prenons le téléphérique et accédons au secteur des falaises des Lacs Besson. La classique du secteur, Symphonie d’automne est en conditions, mais il y a déjà 2-3 cordées qui semblent poursuivre. Nous leur laissons la place, et nous attaquons à des lignes qui précédent:
Il est déjà 15h et quelques lorsque nous prenons la décision de tenter une première longueur d’une autre cascade non loin:
- Chacal bondissant (III 4.100m)
Nous accédons tous au petit ressaut et Fred manque de corde pour aller plus loin, il fait son relai dans le ressaut. Mais comme il juge que la glace n’est pas suffisamment épaisse et de qualité, il ne fera pas d’abalakoff ici mais décide d’enchainer pour aller chercher un relai au dessus. Après quelques cafouillages entre les cordées par manque probablement d’une bonne communication, nous perdons beaucoup de temps mais réalisons un ensemble de manœuvres en sécurité. C’est à la frontale que je déséquipe tous les relais et rejoins finalement le reste du groupe. Nous rentrons jusqu’à la station en profitant de la neige tassée pour faire passer des moto neiges, dans l’axe du téléphérique.
A table ce soir, le repas est de bon mais malheureusement un peu juste en quantité – il faut dire que nous n’avons évidemment pas mangé le midi, alors nous sommes affamés. Alors on se venge sur le pain.
Plan de situation
Samedi
Nous avons fait le point sur les conditions et nos options et après de longues discussions avec nos participants qui pour certains ne comprennent pas pourquoi nous proposons d’aller faire autre chose que de la cascade, nous décidons de consacrer cette seconde journée à du ski hors piste à la Grave. Ce sera au moins une bonne journée d’assurée. Yoann G. nous a rejoint sur place, et puisqu’il connait déjà bien la station, il pourra nous aider à nous repérer et fera gentiment le guide toute la journée.
Nous faisons trois remontées . descente dans la journée, dont deux jusqu’en bas. Et c’est alors 2150m de dénivelé négatif ! Bref, une belle journée de ski hors piste et des cuisses qui chauffent et demandent grâce à la fin :)
Nous passons par quelques couloirs plus raides, l’occasion d’apprécier le ski des meilleurs d’entre nous.
Fred a un bon niveau de ski et se jette sur toutes les bosses qui lui permettent de faire des sauts, et se paie le luxe de faire des petites figures sympa.
Les récentes chutes de neige nous permettent de souvent faire la trace, mais la terre et les rochers ne sont finalement jamais très loin et nous raclons tous nos skis.
En toile de fond, la Meije est toujours présente et majestueuse.
A table ce soir, le patron nous a préparé une tartiflette, dont les portions sont cette fois-ci très généreuses. La cuisine est bonne ici, nous recommandons – en lui glissant toutefois le mot au préalable qu’il faut de bonnes portions pour des alpinismes.
Plan de situation
Dimanche
Pour ce troisième et dernier jour, nous avons choisi d’aller tenter Colère du ciel. Mais quand nous arrivons au pied de la voie, nous ne sommes malheureusement pas les premiers et il y a déjà au moins 7 cordées que nous pouvons compter. Et vu qu’ils n’ont pas l’air expérimentés ni rapides, nous décidons d’être raisonnables et de faire demi-tour, nous aurions risqué de ne jamais tenir notre horaire – il nous faut reprendre la route pour Paris à 15h30 max – et surtout prendre beaucoup de glace sur la tête.
Alors nous faisons demi tour et allons voir une autre cascade, et là nous y trouvons plus de six cordées qui sont en train d’y aller. Nous allons en repérer une troisième, qui s’avère n’être absolument pas en condition.
Alors puisque l’heure à déjà beaucoup avancé, et que nous n’avons pas trop d’options en main, le groupe prend la décision d’aller faire une balade à pied dans les environs et d’ensuite reprendre la route afin de rentrer tôt sur Paris.
Nous nous baladons dans un fond de vallon, et poussons l’exploration vers une gorge dans laquelle nous découvrons quelques cascades. L’environnement est sympa.Trois d’entre nous franchissent le cour d’eau, mais le retour est un peu plus acrobatique car notamment les rochers sont recouverts d’une fine couche de glace.
Les férus de bloc ne peuvent s’empêcher de s’essayer, en grosses, à franchir un joli bloc que nous rencontrons sur notre passage.
Nous partons donc tôt, si bien que j’arrive sur Paris à 20h30, exceptionnel.
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