Pour cette première sortie d’alpinisme ‘estival’ de l’année avec le CAF IDF, notre car est à destination de la Vanoise. Le car est victime de son succès et a fait le plein, si bien que de manière inhabituelle je serai seul encadrant de ma sortie, avec Amaury D. et Ghita B. avec moi. Nous avons fixé la course principale du dimanche, et c’est durant le trajet en car que nous finalisons notre décision pour celle du samedi.
Arête ouest de la Petite Aiguille de l’Arcelin
Dans le niveau envisagé, et en n’ayant volontairement pas pris les chaussons d’escalade, nos options ne sont pas nombreuses dans le secteur du refuge de la Vanoise. Sur la suggestion d’Annelise, nous visons une arête qui se trouve sur le trajet de la montée:
En fait un autre groupe avec Charlie et Claire souhaite déjà se rendre là-bas, et ils acceptent que nous joignons nos groupes pour cette course. L’arête est rapidement visible depuis le chemin d’approche.
La dernière partie de l’approche s’effectue en crampons.
Puisque nous repassons au même endroit au retour, nous déposons toutes les affaires qui ne sont pas indispensables et entamons l’escalade.
Le trajet serpente et impose de nombreuses petites longueurs pour éviter un trop gros tirage dans les cordes. La grimpe est globalement facile, mais alterne parfois avec des passages plus grimpants, surtout pour mon groupe qui évolue en grosses chaussures de montagne. Nous ralentissons le reste du groupe. Sur le passage en 5c, après avoir vu mes prédécesseurs en chaussons, sans hésitation j’installe et passe directement en actif.
Nous accédons finalement à la dernière portion de l’arête, qui s’avère plus longue à franchir que je ne l’escomptais.
Un passage de désescalade pose problème à l’une de nos participantes qui se fait aider par Charlie qui lead la cordée qui nous suit.
Nous avons mis au total beaucoup plus de temps que ce qu’annonçait le topo, et c’est peu dire que nous ne sommes pas en avance pour finir la montée et arriver au refuge. Nous les appelons pour les prévenir.
Alors qu’il nous reste encore près de deux heures de montée, il se met à pleuvoir à verses. Après une grosse journée comme celle que nous avons eue, l’équipe accuse le coup et a hâte d’arriver et se mettre au sec.
Nous arrivons malgré tout avant la tombée de la nuit, et les gardiens de refuge nous ont très gentiment attendu et nous servent un vrai et bon repas.
A table, c’est l’hécatombe, puisque trois ne vont pas très bien et ne mangeront pas ce soir là. Grosse journée pour eux !
Notre parcours
- Distance (km):
- Dénivelé (m):
- Altitudes (m) :
- Horaires:
Dimanche
Vu l’état des troupes et nos prestations de la veille, j’estime que nous ne pouvons pas nous permettre d’aller faire la course initialement prévue. Nous ne serions pas assez rapide.
Devant le peu d’options qui s’offrent à nous, nous choisissons de changer complètement les plans. Nous ferons un après-midi d’apprentissage de la pose de protections, constructions de relais en terrain d’aventure, et remontée sur corde fixe. Le tout sur un groupe de rochers à côté du refuge.
Du coup on profite du refuge pour notre déjeuner. Les marmottes sont assez intrépides et viennent chiper ou quémander de la nourriture.
Nous prenons finalement la route du retour pour aller rejoindre le lieu de rendez-vous de notre car, en repassant par la vallée au nord des arêtes de la Vanoise. Au passage, nous pouvons voir l’itinéraire de la course que nous envisagions initialement pour ce dimanche : Pointe de la Petite Glière : Arête S (D- 4c III).
J’ai fait l’arête de l’Arcelin 2 semaines plus tard, ça nous a pris beaucoup plus de temps qu’imaginé. D’ailleurs on est descendu dans les rappels de Vion, car il était tard et l’avant dernière longueur ne m’inspirait pas, pas vu de points et pas vu moyens de bien protéger.