Ce week-end là, nous devions aller en car avec le CAF IDF faire du ski de randonnée dans le Valgaudemar et Jérémie G. et moi proposions une grande boucle de trois jours. L’affluence n’étant pas au rendez-vous – vingt deux personnes pou trente huit places, alors nous avons du annuler le car.
Alors c’est entre encadrants motivés que nous décidons de partir en voiture et Jean-Marc L. et Thomas V. se joignent à nous. Les idées de couses s’échangent et notre choix s’arrête sur une grande classique que je souhaitais faire : le Tour de la Meije en trois jours.
Au programme :
- J1 : départ de Villar d’arène, montée au refuge d’Adèle Planchard
- J2: sommet de la Grande Ruine, puis montée au refuge du Promontoire
- J3: passage de la brèche de la Meije et traversée jusqu’au refuge de l’Aigle, puis descente par le glacier de l’Homme ou du Tabuchet
Enfin, ça c’était le programme. Tous les jours qui précèdent le départ, mes camarades scrutent la météo, et nous frôlons d’ailleurs l’abandon – il est vrai que les prévisions ne sont pas 100% au beau fixe. Mais ça semble être ok, au moins pour tenter le coup.
Nous partons jeudi après-mid, suffisamment de bonne heure pour diner sur Bourg d’Oisans, puis rejoignons un gîte que je teste pour la première fois: le gîte Le Rocher. Lorsque j’allais à la Grave, j’avais pour habitude d’aller au Vieux Guide, mais suite à des déboires là bas, je m’étais promis de ne plus y retourner. C’est bon, j’ai maintenant trouvé une bonne alternative.
Montée à Adèle Planchard
Cette première journée sera consacrée à la montée au refuge d’Adèle Planchard (3169m). Nous faisons grasse matinée et sommes au départ à 10h. Les conditions d’enneigements sont telles que nous effectuons plus de la moitié du trajet avec les skis sur le dos.
Nous chaussons finalement vers 2000m d’altitude environ.
Après une pause déjeuner imposée par l’un de nos compagnons, nous engageons la montée raide de l’itinéraire d’hiver. Les trois gaillards ont la caisse, et nous arrivons au refuge vers 16h tandis que la neige commence à tomber.
Lors du point météo, la gardienne nous indique que samedi il devrait y avoir alternance d’éclaircie et nuages, avec un vent qui irait en s’accentuant dans la journée: 60km/h dans l’après-midi, et 100km/h durant la nuit.
Notre parcours
- Distance (km): 12
- Dénivelé (m): +1570 -90
- Altitudes (m): mini 1715 maxi 3169
- Horaires: départ 10h08 arrivée 16h
Dans le brouillard, la descente
Sur les bons conseils de la sympathique gardienne, nous prenons le petit déjeuner à 6h et sommes prêts à partir, comme tout le reste du refuge. Pour constater que dehors, on ne voit pas à plus de quelques mètres. Nous sommes pris dans le brouillard. Alors pas question d’envisager passer les cols ou attaquer le sommet de la Grande Ruine, ce qui nous mènerait sur des glaciers par visibilité nulle.
Alors tout le monde – sauf semble-t-il un couple qui serait parti ? – retourne dans le refuge et nous faisons passer le temps en attendant d’y voir un peu plus clair. Les heures passent. Il est maintenant 11h30, et dehors c’est toujours brouillard. Nous nous rendons à l’évidence: demain sera probablement tout autant mauvais et il sera compliqué de basculer sur le refuge de l’Aigle, et aujourd’hui nous ne pouvons toujours pas nous engager pour attaquer le sommet ou juste passer les cols donnant accès au Promontoire.
Alors ce n’est pas de toute gaité mais nous décidons collégialement d’en rester là et de rentrer.
Nous profitons d’autres groupes accompagnés de guides qui font la descente dans le brouillard avec nous pour négocier au mieux les points de passage obligés et traversons la couche de nuages alors que nous rejoignons le fond du vallon.
Nous poussons beaucoup sur les bâtons pour pousser aussi loin que la présence de neige nous le permet, et galopons les skis sur le dos pour rejoindre la voiture.
Nous profitons d’une douche que le gîte du Rocher nous a gentiment proposé de prendre au retour, et reprenons la route pour Paris.
Notre parcours
- Distance (km): 11,85
- Dénivelé (m): -1450
- Altitudes (m): mini 1715 maxi 3169
- Horaires: départ 11h12 arrivée 13h47
Ah, pas de bol…!
Ça semble bien sec en plus…