Je profite d’une semaine en famille à Meaudre dans le Vercors pour m’évader le temps d’une journée et m’attaquer à l’une des randonnées vertige de Pascal Sombardier – itinéraire 3 du livre “Vercors secret – randonnées hors des sentier battus”.

Levé aux aurores, je suis au départ au parking du Pueil à 7h30 et attaque la montée.

Il fait encore frais, l’ambiance est calme. Je croise un jogger matinal, puis une biche que je surprend. Les parois de Grande Roche Saint-Michel sont pour l’instant visibles, alors je tente de repérer au mieux l’entrée de la vire, cela deviendra impossible une fois que j’entrerai dans les pentes à son pied.

La montée dans les pentes en forêt est assez désagréable mais, beaucoup aidé par mon gps et mon repérage préalable, j’arrive sans détours à l’entrée du passage. Je négocie quelques passages un peu plus grimpants, et arrive sur le premier étage.

Je chemine tranquillement et atteint un replat herbeux repéré sur la carte.

Il fait belvédère et permet de voir le chemin parcouru, et d’apprécier le bel alignement de falaises.

Mes repérages sur les cartes du topo me faisaient penser que le passage pour le second niveau de vire se situait plus loin, mais mon instinct m’invite à regarder si ce ne serait pas là plutôt. La ligne paraît tellement évidente ! Et oui ca colle finalement avec le descriptif, je fonce.

Il s’agit de mettre un peu les mains et cheminer au mieux pour aller rejoindre le point de passage obligé.

Une corde en place permet d’assurer ses pas. Face à moi le second étage, la vire recherchée.

Je vais explorer au préalable un peu vers le sud pour en voir la vue.

Voilà le crux passé, un passage exposé mais qui se négocie bien avec la corde.

Je prends pied sur la vire, qui alterne quelques passages très herbeux au début – j’apprécie que l’herbe soit bien sèche !

Et j’arrive sur ce que je considère le clou du spectacle, j’aime ces verticalités minérales.

La section la plus belle et digne d’intérêt se termine malheureusement, je regrette qu’elle soit relativement courte. La vire s’est maintenant assagie et élargie.

J’engage un dernier couloir herbeux montant qui va me donner accès au plateau.

Sur cette photo, on ressort dans le creux à gauche sous l’éperon. Je rejoins une route, le GR91 qui va me mener très rapidement au sommet du Moucherotte.

Je croise quelques secondes la civilisation au sommet, des jeunes venus par la voie normale, et replonge presque aussitôt dans des chemins où je resterai seul pour le reste de ma randonnée.

Le topo stipule que le “terrain est constamment raide et escarpé avec certains passages étroits et exposés”. Mon sentiment général à effectivement été que cela ne “déroulait” jamais et qu’il faillait souvent veiller à ses appuis, même à la descente.

J’arrive à la voiture au terme de 5h de randonnée, ce qui est un bon temps puisqu’elle était donnée en 7 à 8h. Et n’ayant pas fait de sortie montagne depuis maintenant .. un an, la “faute” à l’arrivée de notre dernier enfant et des prises de fonction assez exigeantes dans un nouveau poste, je m’interrogeais sur mon niveau de forme. Me voilà un peu rassuré, et bien que seul j’ai passé une très bonne journée.

Le parcours

• Distance (km) : 11,2
• Dénivelé (m) : +940 -940
• Altitude (m) : mini 930 maxi 1872
• Horaires : durée 5h : départ 7h30, retour 12h29