19 August 2024

Le grand parcours de la Roche Saint Michel

Durant ma deuxième semaine de vacances, et tandis que le reste de la famille est à Pralognan, je pars en solitaire avec pour objectif de réaliser une sélection de ‘randonnées du vertige’ dans le Vercors et Devoluy :

Tentative et repérage

En fait ce dimanche, la météo est certes mauvaise mais je ne vais pas rester à rien faire, et j’ai tout de même espoir de pouvoir forcer le passage. Alors je prends le départ.

La montée se fait sur un chemin large, et suivant les indications je recherche une marque bleue et un chemin qui s’enfonce dans la forêt. Je croise une personne travaillant dans les alpages, nous bavardons, je rate le départ dans les bois. Je fais demi-tour et aidé du GPS et de la carte, je pars à la recherche du Trou Saint michel, qui marque le début des rappels.

Il faut toujours bien lire le topo. Et même quelques phrase en avance. Je le savais, et pourtant .. Cela m’aurait permis de prendre connaissance de cette remarque pertinente: “trou Saint Michel (qui se trouve 200m plus au sud que le point IGN)”.

Je finis par trouver le-dit trou, mais la situation n’est pas réjouissante car tout est encore bien mouillé par les pluies récentes, le ciel est bâché et ne laisse que peu d’espoir que cela sèche. Mes pieds, chaussettes et chaussures sont trempées à cause de la végétation que j’ai traversé jusque là.

Je décide d’être raisonnable, j’ai peur de me lancer dans la descente alors que c’est autant glissant. Alors je prends le sentier au retour, que je repère bien pour le lendemain car j’ai bien l’intention de revenir.

Le Grand parcours de la Roche Saint Michel

Bis repetita. Sauf que ce lundi, je trace tout droit sans encombres jusqu’au Trou Saint Michel. Le sac est lourd, avec ses deux brins de 50m – compter environ 5,4 kg juste pour les cordes, mais le niveau de forme est ok.

C’est certes encore très humide, et le brouillard est bien présent, mais bon c’est pas non plus comme hier. Déjà j’ai toujours les pieds secs et surtout la météo pour le reste de la journée me donne de l’espoir. Et puis, renoncer une nouvelle fois, en aurais-je été capable ? Je me lance dans les rappels. Le premier rappel est utile tandis que la caverne et le rocher sont encore assez humides et gras.

Le premier grand rappel qui suit se fait sur un arbre, et nous lance dans la falaise. Me voilà dans l’ambiance, plus de retour en arrière possible.

J’atteins le rappel suivant sur une belle lunule au bord du vide. Je dois tirer très fort pour rappeler mes cordes et j’appréhende énormément qu’elle puisse se coincer; ce ne serait pas le bon moment.

La végétation est toujours un beau piège pour les cordes, mais c’est bon j’ai réussi, et peux entamer le second grand rappel dans la paroi. Il est superbe, plein vide.

Ce qui l’est moins, c’est que je me dépose sur une vire assez peu large, et qu’il va me falloir rappeler sans tomber dans le vide. Je me vache sur un arbuste famélique, et je fais surtout très attention à ne pas me faire déstabiliser par les cordes. La vire s’élargit rapidement, et me donne accès au type de paysage qui me fait aimer être là.

S’engage alors la progression sur la vire, pour aller rejoindre la grotte. Pas de doute sur l’itinéraire si ce n’est une section dans laquelle je ne trouve pas le passage de suite, la faute à des herbes très hautes, dans une pente qui semble très raide. Je ne vois pas la trace, ne comprends pas qu’elle passe à cet endroit là, et m’engage inutilement dans une vire supérieure sans issue.

Tout au long du parcours, des passages resserrés demandent une attention toute particulière, le moindre faux pas serait littéralement .. mortel.

Un nouveau rappel est nécessaire pour descendre à la vire inférieure.

Je passe devant la grotte de la Poterie mais n’y entre pas.

j’arrive rapidement sur les points de rappels donnant accès à l’entrée.

Je ne sais trop à quoi m’attendre en entamant le rappel.

Mais la descente est très courte, et le doute n’est pas permis, voilà l’entrée de la fameuse grotte.

La progression débute un peu à quatre pattes et le dos vouté.

On peut apidement se tenir debout dans ce long couloir souterrain.

Je pense deviner l’érosion d’un ancien cours d’eau souterrain.

Le tunnel est entrecoupé en son milieu par un effondrement du plafond. On peut aisément remonter l’obstacle, mais un rappel d’une dizaine de mètres est utile pour descendre ensuite.

C’est là que de part et d’autre de cet ‘obstacle’ naturel, on trouve des morceaux de bois de ce qui a été une très ancienne échelle.

Sorti de la section spéléologique, on enchaine immédiatement avec deux autres rappels.

Je ne me trouve plus très affuté et rapide sur toutes mes manœuvres de cordes, mais au moins je le fais en sécurité.

La longue section traversante qui suit s’avère pénible, pour deux raisons. La première, je cherche trop à longer le bord inférieur de la falaise, et me retrouve régulièrement coincé dans des passages sans issue, imposant le retour en arrière. Mais aussi et surtout car je ne vois pas de passage évident et doit régulièrement lutter contre la végétation qui aime évidemment bien se coincer dans mon sac à dos.

Je prends pied sur une portion où j’étais passé l’année dernière. Une fois le promontoire herbeux atteint, je monte aisément dans la falaise pour aller trouver la corde fixe, et la vire.

Cette fois-ci, je l’emprunte vers la gauche.

Face à cette vue, je me demande bien où je vais passer. Réponse : a quatre pattes, au dessus du petit arbre au quasi centre de la photo…

La suite de la vire est sympathique et sans souci particulier. Je sors sur le plateau, et rejoins rapidement tranquillement la voiture.

Mon parcours

  • Distance (km) : 10
  • Dénivelé (m) : +- 595
  • Altitudes (m): mini 1295, maxi 1695
  • Horaires : départ 8h15, retour 16h02, durée avec pauses : 7h46

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