Très satisfaits de notre dernière venue au camping de l’Aiguille, Sandrine et moi décidons d’y emmener nos amis Cyril et Ivanka afin d’établir notre ‘camp de base’ pour aller faire un ensemble de randonnée vertige dans la région. Nous partons de Paris en fin d’après-midi le vendredi, l’arrivée sur place et le montage des tentes se fait tard dans le noir. Mais qu’est-ce que ça fait du bien de démarrer le week-end par une vue sur le Mont Aiguille !
J1 : Gerbier : Traversée des arêtes
Pour cette première journée, et puisque nous n’aimons pas rester sur l’échec de notre dernière tentative avortée pour cause de mauvais temps, nous réitérons:
Nous n’aurons pas l’excuse du mauvais temps cette fois-ci, c’est sous un soleil de plomb que nous allons parcourir les arêtes. Nous prenons un peu de temps pour trouver l’itinéraire à la montée permettant de basculer sur le fil des arêtes. Nous ne trouverons jamais le sentier ‘tracé par des générations de grimpeurs’, comme l’indique le topo. Mais la carte et le gps permettent facilement de trouver la voie d’accès.
Une fois sur le fil, le parcours présente quelques passage très aériens de toute beauté.
Non loin du sommet, l’une des faces présente des cannelures visibles en se retournant, à ne rater sous aucun prétexte !
La sortie de l’arête s’effectue par un petit rappel, et nous dépose sur le plateau. Il faut alors descendre puis remonter passer un col pour finalement aller trouver le passage de descente.
Notre parcours
- Distance (km) : 7,2
- Dénivelé (m) : +500 -500
- Altitudes (m) : 1274 mini, 1773 maxi
- Horaires: début 10h43, fin 13h39, durée 2h55
J2: Tête des Pras Arnaud, par le pas de Paul
Pour cette seconde journée, nous sortons du Vercors pour aller explorer un secteur que nous apprécions tout autant, le Dévoluy et ses paysages si caractéristiques et lunaires. Notre itinéraire se veut relativement simple mais doit nous permettre de voir quelques curiosités.
- Tête des Pras Arnaud, par le pas de Paul
La montée nous mène dans un lieu idéal de camping au pied des falaises, jugez par vous même sur la photo ! En face la voie normale, que nous emprunterons pour le retour. Pour notre part, nous attaquons les pierriers sur la gauche.
Notre ascension nous mène à la première curiosité, un magnifique escalier Dévoluard. Le terrain à la montée et jusqu’au plateau n’est pas toujours aisé, tant sont nombreuses les pierres qui ne demandent qu’à partir.
Par un petit passage à trouver sur la fin, nous accédons au plateau, et en face de nous au loin nous voyons les antennes de l’observatoire. Surprenante vision.
Nous traversons tout le plateau, en profitons pour aller sur un petit sommet pour profiter de la vue.
Et passons à côté du réseau de paraboles, gigantesques.
Depuis le plateau, nous rebasculons dans ce qui constitue le plus grand pierrier d’Europe, dans le vallon de la descente. On ne penserait pas être en France, cela à un petit air de Dolomites parfois, non ?
Notre parcours
- Distance (km) : 13,9
- Dénivelé (m) : +1350 -1350
- Altitudes (m) : 1342 mini, 2679 maxi
- Horaires: début 9h45 , fin 17h01 , durée 7h15
J3: Grande Roche de Charminelle : la Savine
Cette troisième et dernière journée devra être plus courte puisque nous reprendrons la route pour Paris. Nous décidons d’annuler l’une des randonnées que nous souhaitions faire – la vire du Glandasse, très longue et engagée, au profit d’une randonnée vertige que nous sélectionnons dans les topos que nous avons emmené avec nous:
- Grande Roche de Charminelle : la Savine
L’approche demande un peu de sens de l’itinéraire et de lecture du topo pour sinuer dans les bois et arriver jusqu’au pied de l’entrée de la vire. Nous profitons du plat herbeux pour déjeuner là.
Le début de l’itinéraire nous semble évident, et pourtant nous allons perdre là beaucoup de temps. En effet, je n’arrive pas à trouver les quelques spits annoncés par le topo, ce qui m’aurait permis de confirmer que nous sommes au bon endroit.
Certains passages, en pentes herbeuses raides ou jonchés de petits cailloux qui ne demandent qu’à rouler, sont assez exposés.Bizzare de ne pas trouver le point de protection précisément dans ces passages. Nous avançons malgré tout, je pense pouvoir trouver un indice confirmant l’itinéraire plus loin.
Nous arrivons devant un passage très caractéristique de grimpe facile surplombée par un pin, tel que décrit dans le topo. J’appelle les camarades, et nous accédons tous à la vire proprement dite. Ce sera le passage le plus sympathique, la suite se trouvant en forêt et ne laissant que peu le loisir de contempler la vue comme ici.
Sur le trajet, nous trouvons un autre passage exposé que nous protégeons grâce à deux spits que nous trouvons. Il y en a d’autres, mais ils ont été démontés.
Une fois toute la vire franchie, il est possible d’accéder à un belvédère herbeux qui permet de contempler une grande partie de ce que nous avons franchi, et offre un panorama exceptionnel.
Edit (7/12/16) : Je découvre par hasard sur camptocamp que “L’itinéraire est déséquipé, la mairie a fait déséquiper la Savine et la via cordata sous la pression des exploitants forestiers et chasseurs qui circulent dessous et craignaient de recevoir des pierres.” Ceci explique cela…
Notre parcours
- Distance (km) : 8,2
- Dénivelé (m) : +590 -590
- Altitudes (m) : 620 mini, 1140 maxi
- Horaires: début 11h16, fin 17h16 , durée 6h
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